Les syndicats s'opposent aux flexi-jobs dans le secteur des garages
La FGTB Métal apprécie que le ministre Dermagne ait pris le temps d’écouter nos préoccupations dans le secteur des garages en ces temps troubles que traverse le gouvernement. Et ces préoccupations sont loin d’être bénignes.
- Un secteur dans lequel le « sursalaire » ou la récupération n’étaient pas possibles, mais où le « travail au noir » est privilégié, reçoit maintenant un autre petit cadeau sous la forme des flexi-jobs.
- Toute forme de concertation sociale est rendue impossible car l’opting-out prévu par la législation n’est pas une option viable (à court terme).
- La sécurité et la compétence de nos travailleurs sont une fois de plus en danger. En effet, les formes d’emploi précaires, comme le faux travail indépendant et le travail intérimaire, se développent dans le secteur.
- L’absence d'une classification de fonctions actualisée entraîne une sous-rémunération et un manque de défis et de connaissances.
- À moyen terme, cela appauvrit le secteur, tant en termes d’emploi que de connaissances, et cela menace son avenir.
En outre, de tels systèmes affaiblissent les finances publiques et la sécurité sociale. Le fait qu'ils conduiront à long terme à une diminution des ressources pour la formation de nos jeunes est pris beauNous avons le sentiment que le ministre Dermagne nous a écoutés attentivement et qu'il partageait nos préoccupations, étant donné qu'il n’est pas non plus en faveur des flexi-jobs (et de leur extension). Il a expliqué que le compromis actuel était le résultat de débats intenses, Unizo souhaitant à l'origine que jusqu'à 95 % des emplois tombent sous ce système.
Par ailleurs, il a souligné que des mesures étaient prises pour rendre le système moins attrayant, dont le relèvement des cotisations patronales (de 25 à 28 %). En outre, les primes existantes pour le travail de nuit ou de week-end, ainsi que la prime de fin d’année, restent inchangées. Les flexi-jobistes devront répondre aux mêmes exigences en matière de formation et de compétence et leurs revenus non imposables seront plafonnés.
Le ministre Dermagne a également déclaré que des plans sont mis en place pour restreindre encore plus le système à l’avenir.
Nous sommes partis avec le sentiment d’avoir été entendus et d’avoir mis en place de nouveaux canaux de communication pour examiner le résultat du travail législatif et, le cas échéant, s'y opposer.
Le secteur se met maintenant au travail pour élaborer un cadre provisoire décent afin que personne, y compris les flexi-jobistes, n'en soit victime, car les risques en matière de sécurité n'ont pas disparu pour autant ! Nous cherchons toujours à favoriser les contrats de travail à durée indéterminée.