La FGTB Métal en visite chez ArcelorMittal Luxembourg
Les 25 et 26 mars, une délégation syndicale d’ArcelorMittal Gand s’est rendue sur le site d’ArcelorMittal à Belval, au Luxembourg. Cet échange s’inscrivait dans le cadre du projet du FSE intitulé « Mon Entreprise Future-proof » auquel les trois syndicats collaborent avec BBL et Reset.Vlaanderen sur des thèmes comme la « transition climatique juste » et la concertation sociale autour des défis climatiques.
Un four à arc électrique (EAF) est opérationnel sur le site de Belval depuis 1997 et permet de transformer des déchets d’acier en acier neuf. En septembre 2025, un nouveau four électrique sera mis en service et remplacera l’ancien. Ce mode de fabrication de l’acier émet beaucoup moins de CO2 et contribue donc à atteindre l’objectif que s’est fixé ArcelorMittal, à savoir la neutralité sur le plan climatique d’ici 2050.
Un investissement de plusieurs milliards est actuellement à l’étude chez ArcelorMittal Gand pour la construction d'une installation DRI et de deux nouveaux fours électriques. L’objectif serait de convertir, dans ces fours, le DRI (minerai de fer préréduit) et les déchets en acier neuf. On ne sait pas très bien à l’heure actuelle si cet investissement majeur, annoncé en 2021, verra bien le jour (et si oui, quand et sous quelle forme).
L’un des obstacles rencontrés réside dans la hausse des prix du gaz et de l’électricité en Europe. Au travers du récent Plan d’action européen pour l’Acier et le Métal, l’UE tente de rendre notre industrie sidérurgique à nouveau compétitive. Reste à voir quels en seront les résultats concrets à court terme.
Au Luxembourg, nos délégués ont pu voir de tels fours électriques à l'œuvre et les conséquences pour les travailleurs sur place. Stijn Van Geem, délégué principal FGTB Métal : « Un four électrique est très bruyant et dégage une grande quantité de poussière. Nous avons bien pris le temps de discuter avec les délégués de Belval, afin de découvrir comment ils veillent à garantir des conditions de travail sûres et saines et de quelle façon ils essaient de créer une usine sidérurgique durable et tournée vers le futur dans des temps économiques difficiles ».
Cette implication des travailleurs est essentielle si l’on veut mener à bien la transition climatique dans l’industrie.